Elections à la CIPAV sur fond de panique

La CIPAV se prépare à renouveler la moitié de son conseil d’administration. Cette élection se déroule sur fond de panique dans la caisse, due à la réforme en cours. En effet au 1 er janvier 2018, les micro- entrepreneurs basculeront vers le RSI, en fait vers le régime général puisque le RSI va disparaître, et les autres professions non réglementées suivront à terme.

Cette réforme, décidée par le précédent gouvernement, rencontrera en cours de route le projet global de réforme des retraites, qui sera bientôt mis sur les rails par l’actuel gouvernement. Pour l’instant, nous ne savons rien des modalités du nouveau système de retraite, sinon qu’il a pour principe l’équité : 1 euro cotisé doit ouvrir les mêmes droits quel que soit le statut du cotisant. A priori, Nul ne devrait contester ce principe.

Nul, sauf la Cipav, car dans sa ligne de mire, elle n’a pas l’intérêt du cotisant, mais ses propres intérêts en tant qu’organisme collecteur. Elle tente donc d’affoler les adhérents de la caisse en agitant divers épouvantails : que les cotisations vont augmenter de 50 %, que le statut libéral est menacé etc. Elle a surtout peur de perdre les quelques 300 professions non réglementées qui lui assurent le gros de ses rentrées, et qu’elle a particulièrement maltraitées et maltraitent toujours, par ses dysfonctionnements, par le mépris avec lequel sont traités les adhérents en butte à son incompétence, par son cynisme.

Un exemple de ce mépris et du cynisme ? La Cipav a ouvert des plateformes d’accueil en province, sous traitées à la MSA à grand frais (il en coûte 700 000 € par an de nos cotisations) et qui lui servent à dire aux pouvoirs publics qu’elle améliore ses indicateurs de qualité de service aux usagers. En fait de qualité, nous avons eu un témoignage de la façon dont se passe l’accueil à la plateforme de Lyon, dans les locaux de la MSA, 35 rue du Plat : 2 vigiles à l’entrée, la réception des adhérents (qui ont fait parfois des centaines de km pour venir) limitée à 30 minutes et pas une de plus, avec deux agents dans le bureau, dont le deuxième n’est là de toute évidence que pour protéger le premier, une agressivité à fleur de peau à la limite de l’impolitesse. Et pour la personne, pas la moindre assurance que son dossier avance dans le bon sens, car ces agents n’ayant manifestement pas les moyens ou les compétences pour traiter les dossiers Cipav, il est courant qu’un courrier ultérieur de la Cipav infirme ce qui a été dit à la personne oralement au téléphone ou lors d’une permanence.

Quant au montant des cotisations, quel organisme pourra-t-il faire mieux que la Cipav ? Depuis des années, les cotisations augmentent d’un côté tandis que le rendement du point ne cesse de baisser, et que les droits sont mesurés le plus chichement possibles de l’autre. Et pourtant la démographie est favorable et les réserves confortables !

Le prochain CA devra accompagner la réforme des retraites. On sait déjà que les dirigeants actuel sont vent debout pour la faire capoter, on sait aussi que par diverses manœuvres, ils se sont arrangés pour garder le pouvoir au CA (le collège 1, des architectes et professionnels du bâtiment, représente une minorité d’adhérents, mais détiennent la majorité en termes de décisions).

Votez pour promouvoir les intérêts des adhérents. Cipav SoS Adhérents vous fera part de ses choix en temps utile.